Professeur des universités, arabisant
- Professeur en langue et civilisation arabes à l’Université de Lyon 2 depuis septembre 2019.
- Axes de recherche : monde arabe contemporain (questions linguistiques, politiques et idéologiques)
* Communauté politique nationale syrienne : traces archéologiques et discours historique / communautarisme (Moyen-Orient) / communautés alaouite et murchidite
* Nationalisme arabe : arabité et arabisme / baathisme / nassérisme / discours politique
* Printemps arabe : guerre en Syrie / rôle des militaires dans la vie publique / transitions politiques / représentations linguistiques du pouvoir
* Islam et violence : wahhabisme et salafisme (discours et pratiques) / islam contemporain (dogmes et pratiques) / pensée critique en islam arabe (écrits et réception)
À partir de la délégation du CNRS au CEDEJ, Le Caire, en sept. 2016 :
* L’usage politique des fatwâs (avec un focus sur le Printemps arabe, dont l’Égypte) : textes et portée idéologique.* Forces armées (égyptiennes et turques) : transitions / (r)évolutions, dans une optique comparatiste, discours nationalistes
* La vie politique égyptienne : partis, institutions religieuses, acteurs socio-économiques, débats idéologiques.
* Les chiites en Égypte (histoire, identité, sécurité, discours)
Projets de recherche
- Normativité en islam
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Normativité en islam : enjeux politiques de la déconstruction du sacré
Projet en collaboration ; soumis à publication fin 2023.
Ce projet concerne la traduction et le commentaire de l’ouvrage du poète et homme de lettres iraqien Ma‘rûf al-Rusâfî (1875-1945), al-Shakhsiyya al-Muhammadiyya aw hall al-lughz al-muqaddas, (La personnalité muhammadienne ou la solution de l’énigme sacrée), Cologne, Manshûrât al-Jamal / Al-Kamel Verlag, 2002 (première publication), 766 pages. Ce travail s’est fait avec l’aide du professeur (retraité) de l’Université de Bordeaux 3, Ghassan Finianos, philosophe de l’islam. Ce travail vise à présenter, comprendre et critiquer la vision de Rusâfî à propos de la structuration de la pensée religieuse, dans un contexte (iraqien) marqué par la diversité religieuse, la pluralité ethnique et la domination étrangère (britannique). Un des axes de cette recherche relève du lien dialectique entre compréhension de l’héritage scripturaire islamique et adaptation aux valeurs de la modernité.
Introduction : 10 380 mots. Synopsis : 15 170 mots. Traduction : 211 100 mots. Notes : 15 000 mots. Bibliographie : 2 570 mots. Annexes : 22 photos. Index : 2 830 mots (soit quelque 850 entrées). Table des matières : 1 460 mots. Total : environ 258.000 mots.
J’ai traduit (avec l’aide d’un collègue syro-suisse) l’ouvrage al-Shakhsiyya al-muhammadiyya aw hall al-lughz al-muqaddas (La personnalité muhammadienne ou la résolution de l’énigme sacrée), écrit entre 1933 et 1941 environ. Preuve du caractère iconoclaste de l’œuvre, c’est seulement en 2002 qu’il fut publié, mais en Allemagne ! Après la traduction – avec une longue introduction –, la vraie recherche va commencer : analyses, comparaisons, etc.
Le contexte de la rédaction du livre fut la fin troublée de l’Empire ottoman et le début tumultueux de la présence européenne mandataire dans la région. Un des objectifs de la traduction commentée a été d’établir la genèse et la dynamique des représentations idéologiques et des comportements sociaux d’alors, dont certaines orientations se renforceront avec le temps, selon des modalités à étudier.
C’est dans le maelström des divers courants de pensée de l’époque, dans le choc de leurs contradictions, dans leur incapacité à proposer des solutions aux maux de la région (apathie intellectuelle, sous-développement, fragmentation, sujétion, communautarisme, violence, etc.), dans leur inaptitude à briser le carcan de représentations mentales sclérosantes, en particulier en ce qui concerne le rapport du sacré au politique, que s’inscrivent la pensée et l’œuvre d’al-Rusâfî, qui cherche à ouvrir de nouveaux horizons, pas toujours de manière cohérente d’ailleurs (étant donné sa personnalité complexe, irascible et fière).
En partant de La personnalité muhammadienne puis en élargissant la perspective, nous avons commencé à étudier : premièrement l’origine de certaines représentations du sacré en islam (surtout sunnite, mais aussi accessoirement chiite) ; deuxièmement leur lien au contexte culturel, social, économique et politique ; et troisièmement leurs développements ultérieurs, jusqu’à la période contemporaine. La réflexion qui suit la traduction s’intéressera ainsi à l’histoire de la pensée religieuse et politique en islam, avec une période centrale : les années 1930, que complète inévitablement un regard sur les évolutions ultérieures.
Une question – non élucidée – est de savoir pourquoi et comment la sacralisation de la personnalité du Prophète s’est renforcée, et même quasiment figée avec le temps alors qu’il n’en était rien à l’époque fondatrice. Déjà dans les années 1930, Muhammad est considéré avec une aura de sacralité intouchable, ce qui impose une chape de plomb sur les comportements et bloque de la sorte beaucoup d’évolutions, particulièrement dans le domaine sociopolitique. L’auteur indique quelques pistes de réflexion à ce sujet. Par exemple, se prévaloir de la polygamie de Muhammad pour maintenir la femme (irakienne en l’occurrence) dans une position d’assujettissement inhibe toute évolution sociale d’ampleur (droit à l’éducation, à un travail correspondant aux capacités, à une place égale dans la société). Même s’il n’avance pas de propositions réellement révolutionnaires (milieu très traditionnel), Rusâfî reste progressiste dans l’âme. La question de l’inégalité actuelle des genres, qui ne peut être corrigée que par l’abolition de certaines dispositions chariatiques, mérite donc d’être abordée à partir de sa pensée et de celle de ses pairs, comme Jamîl Sidqî al-Zahâwî (1863-1936), Qâsim Amîn (1865-1908), Farah Antûn (1874-1922), Mansûr Fahmî (1886-1959), Salâma Mûsâ (1887-1958), ‘Alî ‘Abd al-Râziq (1888-1966), Tâhir Haddâd (1899-1935), etc. L’étude de la réception ou du rejet de leurs idées constitue un inépuisable champ de recherche.
On notera que son aîné de quelques années, le poète irakien Jamîl Sidqî al-Zahâwî, un ardent défenseur de la condition féminine, adhérait au courant réformiste musulman, était un sympathisant de la franc-maçonnerie (comme Rusâfî, mais qui ne le fut que furtivement) et s’opposait au wahhâbisme (dominateur).
Autre exemple : considérer que le sacré, qu’on ne devrait jamais remettre en question, est l’apanage des clercs, tant dans le chiisme, avec la stricte hiérarchie des hommes de religion (descendants de près ou de loin du Prophète), que dans le sunnisme où le poids des autorités religieuses sur la population est prépondérant (même si la structure reste plus ouverte à la concurrence), revient in fine à une position de légitimisme politique sans aucune perspective de changement. Telle est la position de Rusâfî. Trop d’égard pour le sacré – institutionnalisé – entraîne le conservatisme sociopolitique, et vice versa. Cette problématique ne peut naturellement se limiter aux années 1930 et doit aussi être analysée jusque dans la contemporanéité.
Rusâfî se distingue par exemple du poète et dramaturge syrien Muhammad al-Mâghût (1934-2006), musulman chiite ismaélien, qui critiqua vertement de nombreuses pratiques et croyances islamiques pour lui absurdes, incohérentes et rétrogrades. La différence entre Rusâfî et Mâghût est que le premier bâtit avec érudition son raisonnement sur des sources classiques, qu’il tente de mettre en cohérence, entre critique et foi ; alors que le second part d’une situation sociopolitique qu’il juge lamentable pour en jeter le blâme sur une appréhension corrompue du sacré, manipulée par des intérêts politiques étroits, avec toute la véhémence qu’autorise sa poésie acerbe et – surtout – les immenses possibilités d’expression d’une dramaturgie populaire audacieuse et caustique. Deux points de départ différents, deux styles divergents. La question est de savoir quel est le discours qui aura à terme le plus d’impact.
La représentation que l’on a de Rusâfî est fort révélatrice. Une série télévisée, produite par la chaîne irakienne al-Sûmariyya en 2016, montre comment il est aujourd’hui perçu : un très grand poète, un pédagogue dévoué et un nationaliste engagé. La série fait dire à Rusâfî que les perfides Britanniques ont des visées encore plus noires que la simple domination militaire, conjoncturelle : saper les fondements de l’islam (par l’intermédiaire des idées maçonniques) et affaiblir la nation (via la « juiverie » commerçante locale) en vue de subjuguer le monde arabo-islamique pendant des siècles, avec la longue visée d’une économie de la violence. Pour contrer ce plan diabolique, Rusâfî aurait écrit La personnalité muhammadienne…, mais dans une perspective in fine peut-être plus nationaliste que religieuse. - Les francs-maçons dans le monde arabe contemporain
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Les francs-maçons dans le monde arabe contemporain : faits et perceptions
Cette abhorration de la maçonnerie, aujourd’hui en Irak comme dans la majorité du monde arabo-islamique, nous conduit à notre deuxième projet de recherche, en cours, sur Les francs-maçons dans le monde arabe contemporain : faits et perceptions. Il s’agit d’une recherche qui va durer plusieurs années.
Sur la maçonnerie en Occident, les documents sont nombreux, mais concernant le monde arabe contemporain, il y a quasiment un vide. Il paraît donc important de faire un état des lieux et d’appréhender les dynamiques, les craintes, les enjeux, par pays puis au niveau de la zone. Rejet de l’impérialisme (auquel la maçonnerie est associée largement par fantasme), montée irrépressible de l’islamisme (dans ses formes les plus conservatrices), quasi-inexistence du matérialisme et de l’athéisme (même dans le domaine privé), régimes autoritaires qui manipulent les symboles religieux et jouent à merveille de la thèse illusoire du complot judéo-maçonnique : autant de raisons pour brider la franc-maçonnerie, qui est dénigrée, rejetée, interdite, diabolisée.
Au-delà de la maçonnerie, les grandes questions de recherche portent sur la laïcité dans le monde arabe, sur les libertés individuelles et publiques, sur l’entrée dans la modernité, sur la nature non démocratique des régimes (qui cherchent des boucs émissaires pour dissimuler leurs turpitudes), sur la capacité de l’islam (majoritaire) à s’ouvrir, sur la notion de citoyenneté.
Au Maghreb, la franc-maçonnerie est interdite en Algérie (même si quelques loges se sont reconstituées à l’étranger, comme la loge Abdelkader en 1994 à Paris). En Tunisie, il existe une petite loge sans aucune activité. Au Maroc, par contre, la maçonnerie est tolérée, voire encouragée quand elle sert les intérêts du régime (pour renforcer auprès des loges africaines les prétentions marocaines sur le Sahara occidental). Une question : dans la rivalité entre le Maroc et l’Algérie, l’appui de la maçonnerie internationale sera-t-il déterminant ?
Au Machrek, par contre, hormis le Liban, la maçonnerie est très mal vue quand elle n’est pas strictement prohibée. En Jordanie, mis à part quelques personnalités royales, la franc-maçonnerie est considérée comme « une invention des juifs dont l’objectif est de privilégier la fraternité maçonnique avant la fraternité religieuse et la fraternité nationale, ce qui impliquerait de faire allégeance aux frères juifs, et ce alors que Dieu interdit toute allégeance à un ennemi national ». En Syrie, la maçonnerie fut interdite le 11 août 1965, sous le parti Ba‘th, quelques mois après l’exécution de l’espion israélien Élie Cohen, pour des raisons essentiellement nationalistes auxquelles se sont surajoutées plus tard des motivations islamistes. En Iraq, les quelques loges furent fermées après la révolution de juillet 1958 qui vit le pays accéder à l’indépendance. Une seconde interdiction eut lieu après le coup d’État du parti Ba‘th : en 1975, le code pénal irakien stipulait que « quiconque promeut ou défend les principes du sionisme, la franc-maçonnerie incluse […], pourra être exécuté. L’appartenance aux institutions qui leur sont liées est considéré comme un acte criminel ». La mainmise iranienne sur le pays a renforcé cette aversion (sans parler de l’épisode terroriste de l’État islamique). Quelle que soit la situation, la maçonnerie reste de toute façon un utile bouc-émissaire pour cacher l’impéritie.
En Égypte, en octobre 1955, la Grande Loge Nationale d’Égypte décida d’exclure de leurs droits maçonniques les loges et les membres de confession israélite. Et le 18 avril 1964, la ministre égyptienne des Affaires sociales décida d’interdire les associations et les loges maçonniques. Un cas intéressant est celui de la mosquée-université ancestrale d’al-Azhar dont certaines personnalités furent proches de la maçonnerie alors que d’autres l’ont condamnée avec virulence pour des raisons religieuses et nationalistes. Dans le cas égyptien, il faudrait voir si les clubs du Rotary et du Lions (en raison de leurs activités caritatives, ces associations sont tolérées, voire encouragées, par certains pouvoirs en place) ne sont pas des sortes de succursales de la franc-maçonnerie ; en tout cas, ils sont largement perçus par l’islam conservateur comme tels. Les polémiques virulentes et stériles autour de la maçonnerie doivent de toute façon être analysées comme des expressions de tensions sociopolitiques.
Au Yémen, les frères cessèrent leurs activités en 1970. Au Bahrayn, les loges fermèrent en 1975, peu après l’indépendance, sous l’accusation de pro-sionisme. En Arabie saoudite, s’il n’y a pratiquement pas de maçons (sauf quelques expatriés), ce pays constitue par contre – paradoxalement – un gros producteur de fatwâs (avis juridiques) antimaçonniques. Il sera intéressant de voir si les soi-disant réformes de l’actuel prince héritier comme la normalisation avec Israël vont modifier l’attitude de l’islam wahhâbite vis-à-vis de la maçonnerie, et de la modernité en général.
Le Liban est un cas à part même si la maçonnerie connut les mêmes difficultés que dans le reste du monde arabe : on l’accusa de servir les intérêts sionistes et elle déplut aux clergés chrétiens comme aux clercs musulmans. Interdites en 1965, elles continuèrent clandestinement leurs activités, puis l’interdiction fut levée en 1972. Durant la décennie 1990, le Liban aurait compté quelque 17 000 « illégaux » (adhérents non affiliés aux grandes loges internationales) en plus de ceux régulièrement affiliés. Dans les loges sont discutées entre autres les questions suivantes : la laïcité et l’établissement d’un mariage civil (pour faire fi des restrictions imposées par les dix-huit confessions reconnues, qui interdisent quasiment les unions non religieuses et interconfessionnelles). On pourrait subsumer que le développement des loges est dû à la faiblesse de l’État, que mine le confessionnalisme.
La recherche doit se prolonger vers d’autres pays non arabes pour avoir une vue d’ensemble du monde islamique. En Turquie, entre interdiction et tolérance, les loges se trouvent aujourd’hui principalement à Istanbul, Ankara, Izmir, Bursa, Adana, mais pas en Anatolie. L’hostilité islamo-nationaliste se retrouve dans le cas turc : Necmettin Erbakan, le leader de l’islamisme turc, accusa en 1970 une formation politique de centre droit, dirigée par Süleyman Demirel, franc-maçon et futur président de la République (1993-2000), d’incarner le cosmopolitisme (antipatriotique) et la maçonnerie (secrète et athée) ; et ne pouvaient adhérer à son parti les communistes, les sionistes et les francs-maçons. En 1999, à l’occasion du 90e anniversaire de la création de la maçonnerie turque, le siège de l’Obédience régulière, à Istanbul (Beyoğlu), fut ouvert aux journalistes dans un esprit de transparence pour montrer que l’Ordre est un humanisme, un pont entre Orient et Occident. Mais un attentat se produisit en 2004 contre une loge maçonnique dans la banlieue asiatique d’Istanbul, commis par une cellule d’al-Qâ‘ida… L’orientation islamo-nationaliste actuelle constitue-t-elle un frein à la maçonnerie turque, qui peut pourtant être un pont pour surmonter des crises politiques avec l’Occident ?
La révolution islamique en Iran poursuivra, révoquera, emprisonnera, exécutera des centaines de maçons. Le Pakistan interdit la maçonnerie en 1972 au prétexte qu’elle aurait un caractère pro-juif et pro-sioniste, des tendances anti-islamiques et un mode secret de fonctionnement. En Indonésie, l’internationalisme maçonnique servit de prétexte pour la dissolution du Grand Orient d’Indonésie en 1961. Toutefois, les positions réformistes de la plus grande organisation musulmane de la société civile, Nahdlatul Ulama (quelque 90 millions de membres), pourrait rapprocher l’islam indonésien de la maçonnerie, avec un impact sur tout le monde islamique.
- Articles
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- « Les prémices du nationalisme arabe : la Société révolutionnaire arabe (1913-1914), son contexte historique et idéologique, et la rhétorique séditieuse de six factums subversifs », Bulletin d’études orientales (Institut Français d’Études Arabes de Damas), n° LIII-LIV, 2002, p. 382-457.
- « La réplique à Ibn Bâz (1912-1999) de ‘Abd al-Rahmân al-Khayyir (1904-1986), suivie du traité À propos de la thèse selon laquelle les chiites extrémistes (ghulât) n’auraient pas encore [tous] disparu. Introduction, traduction, notes et annexes », Bulletin d’études orientales (Institut Français d’Études Arabes de Damas), n° LV, 2003, p. 299-383.
- « La justice chariatique en Syrie “libérée” : un modèle juridique consensuel ? », Confluences Méditerranée, n° 90, été 2014, p. 155-173.
- « The Syrian War: Religious and Political Representations », Syria Studies (on-line refereed journal), The Centre for Syrian Studies, University of St-Andrews (Scotland), vol. 6, n° 3, December 2014, p. 1-36. http://ojs.standrews.ac.uk/index.php/syria/issue/current.
- « Norm and Dissidence: Egyptian Shi‘a between Security Approaches and Geopolitical Stakes », (16 700 mots). Article accepté par Georgetown University in Qatar (Center for International and Regional Studies, CIRS) pour une publication dans Occasional Paper series (focus on the Persian Gulf and the Middle East and North Africa). Article mis à jour et envoyé en début février 2019.
- Ouvrages
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- La construction nationale syrienne : légitimation de la nature communautaire du pouvoir par le discours historique, Paris, Éditions du CNRS, février 2002, 399 pages. Ouvrage sélectionné (début 2013) pour figurer parmi les cent publications du CNRS numérisées par le Centre pour l’édition électronique ouverte (CLEO-CNRS, Université de Provence et CNRS) dans le cadre du programme OpenEdition Freemium. http://books.openedition.org/editionscnrs/3605.
- Islamité et identité : la réplique de ‘Alî Sulaymân al-Ahmad aux investigations d’un journaliste syrien sur l’histoire de la communauté alaouite. Traduction d’un manuscrit de la fin du XXe siècle, avec introduction et notes, Institut Français du Proche-Orient (IFPO, Damas-Beyrouth), collection IFPoche (bilingue), (décembre) 2015, 288 pages.
- Fatwâs et politique. Les sociétés musulmanes contemporaines aux prismes de la religion et de l’idéologie, Paris, Éditions du CNRS, mars 2020, 302 pages.
- En co-direction avec Clément Steuer, Le général et le politique. Le rôle des armées en Turquie et en Égypte, Paris, L’Harmattan, 2021, 264 pages. https://www.editions-harmattan.fr/livre-le_general_et_le_politique_le_role_des_armees_en_turquie_et_en_egypte_clement_steuer_stephane_valter-9782343230566-69740.html. (Actes d’un colloque tenu à l’Académie des sciences de la République Tchèque (Prague), 8-9 juin 2017.)
- Chapitres d'ouvrages
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- « La communauté murshidite syrienne : syncrétisme, spiritualité et neutralité », in Regards sur le Proche-Orient éclaté-complexe-paradoxal, sous la direction de Françoise SAQUER-SABIN & Emmanuel PERSYN, Éd. du Conseil scientifique de l’université de Lille 3, 2016, 484 pages, p. 75-82.
- « The Syrian War: Irreconciliable Narratives », in Karine DESLANDES, Fabrice MOURLON & Bruno TRIBOUT (eds), Civil War and Narrative. Testimony, Historiography, Memory, Londres, Palgrave, 2017, xviii + 242 pages, p. 211-228. (Actes du colloque sur Civil War and Narrative, Londres, 15 mai 2015, University of London / University of Aberdeen / Université de Paris 13.)
- « Religion et nation, sacré et sécurité : de quoi peut-on se moquer dans l’Égypte contemporaine ? », LiCArC (Littérature et culture arabes contemporaines), revue dirigée par Laurence Denooz et Nehmetallah Abi-Rached, n° 8, L’humour engagé et contestataire dans l’espace arabe contemporain, Paris, Classiques Garnier, 2020, 289 pages, p. 209-223.
- « Le poète irakien Ma‘rûf al-Rusâfî interroge la personnalité de Muhammad », article entre 8 et 12 000 signes pour une Histoire mondiale de la littérature, (partie consacrée à la littérature arabe sous la direction de Kadhim Jihad Hassan), préparée par le CNRS, à remettre avant le 1.1.2025.
Quelques autres productions
- « L’islam et la dérision », papier (2 pages) pour le Huffington Post, 12 janvier 2015, http://www.huffingtonpost.fr/stephane-valter/lislam-et-la-derision_b_6454136.html.
- « A Comment on Asad’s Last Interview », article (1,5 page) pour le blog du Centre for Syrian Studies de l’université de St-Andrews (Écosse), mis en ligne mi-février 2015. http://www.inspired-by-syria.com/#!AsadsInterviews-Projecting-Strength-or-Reaching-Out-for-Help/cyh4/F5B9DBF0-4E01-45A2-AEC9-3143E1D3A4AD
- « Recherche, science politique, Égypte : entre contraintes sécuritaires locales et écueils administratifs hexagonaux », papier de quelque 60 000 caractères, publié dans HAL, le 5.11.2019. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02342131.
- « Le rôle structurant de l’armée égyptienne : patriotisme, paternalisme et affairisme », article (8 200 signes) pour The Conversation, mi-juillet 2021.
- Communications
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Communications avec actes (colloques internationaux)
- « Sociologie des forces armées arabes : éléments théoriques et cas pratiques », in Jean-François Daguzan & Stéphane Valter (dir.), Les forces armées arabes et moyen-orientales (après les printemps arabes), Paris, ESKA – Fondation pour la recherche stratégique, septembre 2014, p. 31-55. (Actes d’un colloque international tenu les 10-11 mai 2012 à l’Université du Havre.)
- « Military versus Citizens in the Arab Zone. An Assessment from Political Philosophy », in Fredy Cante & Hartmut Quehl (ed.), Handbook of Research on Transitional Justice and Peace Building in Turbulent Regions, volume in the Advances in Public Policy and Administration (APPA) Book Series, IGI Global (Hershey, Pennsylvania, USA), 2016, 512 pages, p. 139-156. ISBN 978-1-4666-9675-4. http://www.igi-global.com/book/handbook-research-transitional-justice-peace/137136. (Actes de la 3rd International Conference on Iraq : Ten Years On – Stocktaking and Perspectives, Salahaddin University in Erbil (Iraq), 9-12 décembre 2013, organisée par le Ministère allemand des affaires étrangères + University of Erlangen (Center for Iraq Studies) + Felsberg Institute for Education and Academic Research (Allemagne).)
- « Violence and Masculinity in the Syrian Conflict », in Fredy Cante & Hartmut Quehl (ed.), Handbook of Research on Transitional Justice and Peace Building in Turbulent Regions, volume in the Advances in Public Policy and Administration (APPA) Book Series, IGI Global (Hershey, Pennsylvania, USA), 2016, 512 pages, p. 119-138. ISBN 978-1-4666-9675-4. http://www.igi-global.com/book/handbook-research-transitional-justice-peace/137136. (Actes d’un colloque sur Realistic Peace and Turbulent Transitions, Universidad del Rosario (Bogota, The School of Political Science and Governement – The School of International Relations) + Felsberg Institute for Education and Academic Research (Allemagne), 27-31 mai 2014, Bogota.)
- « Revolutions or Reactions? The Changes of the Arab World through the Lenses of the Tradition, Communitarianism, and Production Paradigms », in Jochen Lobah & Hamza Tayebi (éd.), Trajectories of Change in Post-2011 MENA : Challenges and Prospects, Rabat, publication du Takamul Centre for Interdisciplinary Studies and Research (Maroc) et de la Hanns Seidel Foundation (Maroc / Mauritanie), octobre 2017, p. 12-26, http://www.hssma.org/admin_files_de/Publication_Trajectories_post2011_MENA_Oct20171.pdf. (Actes de First Annual International Conference on Middle Eastern and North African Studies, 11-12 mars 2017, Marrakech.)
- « Systemic Violence in Syria and the Usefulness of Political Economy », Freddy Cante et Wanda Tatiana Torres (éd.), Nonviolent Political Economy. Theory and Applications, Routledge, Londres / New York, 2019, xx + 237 pages, p. 206-220. https://www.routledge.com/Nonviolent-Political-Economy-Theory-and-Applications-1st-Edition/Cante-Torres/p/book/9781138502840. (Publication des actes d’un colloque (ICRoV International Conference) sur : Rebuilding War Societies: Continuities and New Beginnings, organisé à Sulaymania par l’Université de Sulaymania (Iraq), le Felsberg Institute (Allemagne) et le Center for Iraq Studies – Université d’Erlangen / Nuremberg (Allemagne), 17-19 octobre 2016.)
- « Les forces armées égyptiennes, ou comment appréhender les multiples facettes de cette hydre de Lerne », in Le général et le politique. Le rôle des armées en Turquie et en Égypte, co-publication avec Clément Steuer, Paris, L’Harmattan, 2021, p. 211-251. (Actes d’un colloque tenu à l’Académie des sciences de la République Tchèque (Prague), 8-9 juin 2017.)
- « L’aporie de la transmission à distance : comment former sans mystifier, ou le leurre des nouvelles technologies », Paris, Éditions des archives contemporaines, 2021, p. 159-163. (Actes du séminaire international Distances apprivoisées. L’enseignement confiné des langues étrangères, organisé par le laboratoire PLIDAM (INALCO), 17-18 juin 2020, en visioconférence.)
- « Bouleversement des espaces, différenciation de la violence et rapports de genre : le cas de la guerre en Syrie », in Espaces et genre dans le monde arabe. Des transformations urbaines aux mutations des rapports de sexe, Paris, Karthala, février 2022, 257 pages, p. 67-78. (Actes du colloque international organisé à l’Université de Paris 3 (CEAO) – Sorbonne Nouvelle, les 24-25 novembre 2016, avec l’Université de Lille 1 (Clersé-CNRS, UMR 8019).)
- « Quels truchements pour la pensée égyptienne ? La pyramide de Maslow, ou les limites de la production du savoir », in La traduction dans une société interculturelle, Paris, Éditions Hermann, 2022, 496 pages, p. 199-214. (Actes du colloque La traduction dans une société interculturelle, 31.7-7.8.2020, Cerisy.)
- « Les théologiens : une minorité dont l’utilité sociale doit être questionnée », al-Mukhatabat (revue trimestrielle trilingue / français-arabe-anglais / à comité de lecture, Université de Kairouan), n° 45, janvier-mars 2023, p. 231-245.
- « Les études arabes entre approche scientifique et attentes religieuses, ou comment distinguer ce qui est prévisible de ce qui l’est moins », in Ouvrard Louise, Simonffy Zsuzsa & Kobor Màrta (dir.), Le prévisible et l’imprévisible. Points de vue linguistiques, littéraires et didactiques, Éditions des archives contemporaines, Coll. « Plidam », France, ISBN : 9782813004574, 2023, p. 151-160, https://doi.org/10.17184/eac.7077. (Actes d’un colloque organisé par le Département de français de l’Université de Pécs (Hongrie), avec le concours de PLIDAM (EA 4514), INALCO (Paris), à Pécs les 28-30 mars 2019.)
Communications avec actes (congrès nationaux)
1 « Laïcisation du religieux et sacralisation de l’Histoire dans le discours historique syrien », in Floréal Sanagustin (dir.), Le fait religieux est-il enseignable ?, Université de Toulouse Le Mirail (Centre d’études du monde arabe et de l’Asie-CEMAA), octobre 2000, 277 pages, p. 261-269. (Actes du colloque de l’Association Française des Arabisants (AFDA), 14-16 janvier 1999.)
2 « Le voile “islamique” : injonction sacrée ou pratique sociétale ? Critique de la compréhension littérale et fondamentaliste des données scripturaires », in Stéphane Valter & Jean-Paul Barbiche (dir.), Sociétés coloniales et sociétés modernes. Rencontres et syncrétisme, XVIe-XXIe siècles, Paris, Éditions Le Manuscrit (Manuscrit Université), 2006, 541 pages, p. 249-317. (Actes du colloque organisé par le GRIC (Groupe de Recherche Identités et Cultures, EA 4314), Université du Havre, 23-24 novembre 2004.)
3 « Quête du sacré et exploration du passé : les sollicitations d’un journaliste auprès d’un savant alaouite syrien », in Annie Blondel-Loisel & Rita Ranson (dir.), De l’art du passage. Histoire et représentations, Paris, L’Harmattan, 2010, 535 pages, p. 517-530. (Actes du colloque organisé par le GRIC, Université du Havre, 5-6 novembre 2007.)
4 « Stratégies d’État et aspirations sociales au Moyen-Orient », Maghreb Machrek, n° 207, printemps 2011, p. 9-30. (Actes des journées d’étude sur Recompositions au Moyen-Orient, Université du Havre, 4-5 mars 2010.) (Dossier de Maghreb Machrek sur Recompositions au Moyen-Orient, 7 articles.)
5 « La guerre civile en Syrie. Réflexions sur les dimensions de la crise », in Emmanuel Dupraz, Claire Gheeraert-Grafeuille & Esther Martin, La guerre civile : idéalisations et réconciliations, Rouen, PURH (Presses universitaires de Rouen et du Havre) mi-2015, 154 pages, p. 33-46. (Actes d’un journée d’étude organisée par le laboratoire ERIAC (Université de Rouen), 11 juin 2012.)
6 « Quelques réflexions sur les boissons fermentées en islam », EOLLE (revue en ligne et à comité de lecture du Groupe de recherche identités et cultures, Université du Havre), n° 5, septembre 2013, p. 33-47. (Actes d’une journée d’étude co-organisée sur L’alcool : aspect social, économique, culturel, politique et religieux, 13 février 2013, Université du Havre.) - Comptes-rendus de lectures
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- Bernard Lugan, Histoire de l’Égypte, des origines à nos jours, Monaco, Éditions du Rocher, 2021, 214 pages, avec planches et cartes, I-XII + XIII-XXVIII. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer, avril 2021.
- Chawkat Moucarry, L’islam à l’épreuve. Mondialisation, islamisme, christianisme, Carlisle (GB), Langham Global Library, 2022, 225 pages. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer, novembre 2022.
- Antoine Hatzenberger, Aux origines de la Khaldounia. Le réformisme tunisien entre religion, science et politique, Tunis, Éditions Arabesques, 2022, 265 pages. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer, janvier 2023.
- Amel Guellati, Inès Horchani et Isabelle Klibi, Marhaba, grand manuel d’arabe, Malakoff, Armand Colin, 2022, 588 pages. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer, mai 2023.
- Thierno Woûri Diallo, Thierno Mahmoûdou Lâriya (1850-1925) : le juge, l’imam et l’ascète de Labé, Paris, Les éditions du Panthéon, 2021, 267 pages. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer, mai 2023.
- Recension de quatre livres : deux en arabe et deux en français (traduction) dans le cadre d’un projet dirigé par Birgit Svensson. A - ‘Uyûn Inânâ, (en arabe), Eyes of Inana, collection al-Mutanabbî 2-A, Textes de la poésie irakienne contemporaine par des femmes de lettres irakiennes contemporaines, Bassora (Irak), Imprimerie al-Ghadîr, 2013, 133 pages. A bis - Les yeux d’Inana. Prose et poésie irakiennes contemporaines, Berlin / Tübingen, Verlag Hans Schiler, 2016, 106 pages. B - ‘Uyûn Inânâ. Textes d’auteurs irakiennes contemporaines. Deuxième partie, (en arabe), Beyrouth / Bagdad, Éditions al-Jamal + Freiberg a. N. (Allemagne), Al-Kamel Verlag + Bassora (Irak), Imprimerie al-Ghadîr, 2019, 126 pages. B bis - Les yeux d’Inana. Prose et poésie irakiennes contemporaines. Deuxième partie, Berlin, Schiler & Mücke, 2020, 112 pages. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer. Remis en juillet 2023.
- Mémoires de Hoda Charaoui, traduction de l’arabe par Maurice Saliba, Paris, Geuthner, 2023, 348 pages. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer. Remis fin août 2023.
- Rémi Brague, Sur l’islam, Paris, Gallimard, L’esprit de la Cité, 2023, 385 pages. Pour l’Académie des sciences d’outre-mer. Remis fin août 2023.
- Rachid Agrour, Le mouvement hibiste. Jihad et résistances dans le Sud marocain (1910-1934), Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2023, 227 pages.
- Alexandre Lauret, La guerre et l’exil. Yémen, 2015-2020, Paris, Les belles lettres, 2023, 337 pages. Début octobre 2024.
- Ahmed Youssef, Bonaparta. Napoléon, une passion arabe ?, Paris, Passés / Composés, 2024, 150 pages.
- Jurys de thèses
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- Rapporteur de la thèse d’Abdurrahman Alhowemil sur La terminologie arabe du pétrole : création et sémantique. Étude basée sur un corpus d’entreprise, sous la direction du professeur Xavier Lelubre, soutenance à l’Université de Lyon 2, soutenance le 2 juillet 2015.
- Rapporteur de la thèse (doctorat de droit, spécialité en relations internationales) de Sarah Aït Hamou, sur La politique d’arabisation, enjeu multidimensionnel de pouvoir en Algérie : l’exemple du système éducatif de 1962 à 2000, sous la codirection des professeurs Brigitte Vassort-Rousset (science politique) et Henri Sahloul (études arabes). Université de Lyon 3 (Faculté de droit), soutenance le 10 juin 2016.
- Encadrements doctoraux
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- Nada AMIN. Master de l’IEP de Grenoble (mémoire sur « La femme égyptienne moderne : est-elle victime d’une discrimination religieuse, d’une société masculine ou de lois inapplicables ?). Sujet de thèse : L’évolution des droits des femmes en Égypte moderne : discours et pratique.
- Salim MAHMOUD, La structure narrative dans la « trilogie » de Ahlam Mosteghanemi. Doctorant en fin de thèse, initialement inscrit avec le Professeur Henri-Hassan Sahloul (Lyon 3, parti en retraite), et repris sous ma direction, à Lyon 3, à la demande du Professeur Élisabeth Vauthier (Lyon 3, directrice adjointe de l’ED 3LA). Soutenance prévue avant l’été 2020.
- Hassiba LAGRAF, Mutations socio-culturelles et discours sociopolitique dans les médias du monde arabe d’aujourd’hui. Master 2 LCE études arabes (Lyon 2) en 2016/2017, et master 2 SIMIL-TRA (Lyon 2) en 2018/2019. Cette thèse sera codirigée avec le Professeur Joseph Dichy (Lyon 2, à la retraite). Inscription en novembre 2019.